Autres dimensions du GGEI
Dans l’avenir, les résultats du Burkina Faso ne pourront s’améliorer que si des progrès sont accomplis dans les trois autres dimensions du GGEI. Des avancées sont déjà visibles dans la dimension Secteurs de l’efficacité énergétique. Les travaux d’établissement du GGEI ont permis de voir que des bâtiments écologiquement viables commençaient à être construits et qu’un système de recyclage des déchets avait été mis en place. Bien que la part du renouvelable dans la production d’électricité soit actuellement plus faible que dans de nombreux pays comparables de l’Afrique de l’Ouest, il semble que des investissements soient réalisés dans ce secteur. Pour que la situation s’améliore, il est également impératif de collecter des données plus détaillées, en particulier dans les secteurs responsables des émissions, comme celui des transports. Faute de données de l’Agence internationale de l’énergie sur les émissions imputables au secteur des transports au Burkina Faso, on s’est fondé sur une estimation de ces émissions pour établir le GGEI.
Des signes de progrès sont également observés dans la dimension Marchés et investissements. Par rapport aux éditions précédentes du GGEI, les conditions sont quelque peu plus favorables à l’investissement dans les énergies renouvelables. En outre, les autorités burkinabées mettent davantage l’accent sur la dimension écologique dans leurs efforts visant à promouvoir et à faciliter les investissements. La responsabilité des entreprises à l’égard du développement durable pourrait être un facteur d’amélioration majeur. Pour le moment, le GGEI ne permet pas d’établir que les entreprises du pays cherchent à réduire les émissions imputables à leurs activités et à leurs chaînes d’approvisionnement, alors qu’elles devraient y accorder une priorité accrue. Pour améliorer ses résultats dans le cadre du GGEI, le Burkina Faso devrait recenser les entreprises ou secteurs qui ont la plus grande empreinte écologique et mettre en place des dispositifs qui les incitent à se fixer des objectifs en matière de réduction des émissions.
L’économie burkinabée étant fortement tributaire des ressources naturelles, c’est dans la dimension Environnement que les progrès sont le plus urgents. Hormis Biodiversité et habitat et Forêts, tous les indicateurs du GGEI liés à l’environnement font état de résultats médiocres. Le Burkina Faso figure au bas du classement des pays de la Francophonie dans les domaines Traitement des eaux usées et Eau et assainissement, qui participent tous deux de la santé publique. La situation dans le domaine de l’agriculture est également préoccupante puisque le Burkina Faso se place désormais dans la tranche médiane des pays de la Francophonie. Le GGEI est fondé sur les indicateurs agricoles de l’Indice de performance environnementale (IPE), parmi lesquels figurent l’efficacité de l’utilisation de l’azote et le rendement des cultures. Comme une grande partie des engrais utilisés dans l’agriculture sont riches en azote et peuvent réduire la productivité du sol au fil du temps, cet équilibre devrait être surveillé de près au Burkina Faso.
