Autres dimensions du GGEI
Mais comment ces améliorations du leadership de la France se traduisent-elles en matière de décarbonisation, de développement du marché vert et d’environnement dans l’économie nationale française ? À cette question, l’évaluation réalisée dans le cadre du GGEI donne une réponse plus nuancée. Assurément, des progrès ont été réalisés au cours des cinq dernières années dans les trois autres dimensions du GGEI. S’agissant de la dimension Secteurs de l’efficacité énergétique, la part de l’énergie renouvelable dans l’économie française s’est accrue de 20% environ; la certification de bâtiments durables a triplé ; et le secteur des transports est devenu moins polluant. En outre, l’intensité des émissions de l’économie reste inférieure à celle des économies voisines, à l’exception de celle de la Suisse. Concernant la dimension Marchés et investissements, l’économie française joue un rôle accru dans l’innovation des produits et services verts, grâce à l’incubation de jeunes entreprises vertes prospères et à l’augmentation du taux de création de brevets liés à ce segment en pleine croissance. Enfin, pour ce qui est de la dimension Environnement, la France a affiché une progression notable en matière de protection de la biodiversité et de l’habitat, et a conservé de bons résultats dans les domaines Agriculture, Qualité de l’air et Eau et assainissement, même si ses résultats dans les domaines Pêche et aquaculture et Forêts demeurent relativement faibles.
Le défi à relever par le pays consiste à décarboniser plus rapidement son économie tout en consolidant sa position de leader au-delà de la sphère politique. Bien que les experts interrogés dans le cadre de l’enquête de perception du GGEI aient clairement reconnu le leadership politique de la France, cette reconnaissance ne s’appliquait pas aux trois autres dimensions. À titre d’exemple, ils n’ont pas classé la France en très bonne position par rapport à un grand nombre d’autres pays européens comme cible pour les investissements dans les énergies renouvelables, l’innovation verte ou la responsabilité des entreprises à l’égard du développement durable. Cela est problématique, puisque cette perception au niveau international ne reflète pas la réalité, la France obtenant des résultats assez bons dans ces trois domaines. Les pouvoirs publics français pourraient investir davantage de ressources dans la promotion et la facilitation des investissements pour combler cette lacune dans la compréhension. La France pourrait également étendre son rôle de leadership politique en matière d’économie verte à des actions plus concrètes, en insistant sur des objectifs de réduction des émissions plus importants à un moment où les engagements mondiaux pris dans le cadre de l’accord de la COP21 sont précaires. La réalisation de ces actions concrètes au sein de l’économie intérieure contribuera également à asseoir la position de la France comme l’un des pays les plus performants.
Le défi à relever par le pays consiste à décarboniser plus rapidement son économie tout en consolidant sa position de leader au-delà de la sphère politique. Bien que les experts interrogés dans le cadre de l’enquête de perception du GGEI aient clairement reconnu le leadership politique de la France, cette reconnaissance ne s’appliquait pas aux trois autres dimensions. À titre d’exemple, ils n’ont pas classé la France en très bonne position par rapport à un grand nombre d’autres pays européens comme cible pour les investissements dans les énergies renouvelables, l’innovation verte ou la responsabilité des entreprises à l’égard du développement durable. Cela est problématique, puisque cette perception au niveau international ne reflète pas la réalité, la France obtenant des résultats assez bons dans ces trois domaines. Les pouvoirs publics français pourraient investir davantage de ressources dans la promotion et la facilitation des investissements pour combler cette lacune dans la compréhension. La France pourrait également étendre son rôle de leadership politique en matière d’économie verte à des actions plus concrètes, en insistant sur des objectifs de réduction des émissions plus importants à un moment où les engagements mondiaux pris dans le cadre de l’accord de la COP21 sont précaires. La réalisation de ces actions concrètes au sein de l’économie intérieure contribuera également à asseoir la position de la France comme l’un des pays les plus performants.