Appuyer la croissance économique verte de la Belgique
La Belgique affiche une intensité carbone de l’ensemble de son économie relativement élevée, et se classe au 55e rang des pays de la Francophonie dans le domaine du changement climatique. Toutefois, la tendance relative aux deux principaux indicateurs mesurant les résultats en matière de changement climatique – émissions par habitant et émissions par unité de PIB – va dans la bonne direction depuis le premier suivi du pays par le GGEI. Dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, certaines stratégies pourraient accélérer cette tendance :
- Cibler les industries à forte intensité d’émissions. À l’instar des autres pays et gouvernements de la Francophonie, tous les secteurs et les industries ne produisent pas les mêmes volumes d’émissions. Les responsables politiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles devraient continuer à recenser les secteurs et les entreprises affichant la part d’émissions la plus importante et adopter des mesures visant à réduire ces émissions. L’adoption rapide d’initiatives en matière de responsabilité des entreprises à l’égard du développement durable – dans lesquelles ces entreprises fixent volontairement des objectifs de réduction des émissions liées à leurs activités et à leurs chaînes d’approvisionnement – constitue une autre évolution qui pourrait être prise en compte dans l’ensemble des milieux d’affaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
- Fixer des objectifs en matière d’énergies renouvelables. La part du renouvelable dans la production d’électricité reste faible en Belgique, tout comme dans la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les objectifs en matière d’énergie renouvelable imposent d’accroître les sources d’électricité plus propres, mais peuvent également générer des avantages périphériques, notamment des innovations en matière de produits et services durables ainsi que des emplois. Ces objectifs peuvent également obliger les services publics à éliminer progressivement les sources de production d’électricité plus polluantes au profit de solutions plus propres, une action qui pourrait également avoir des effets positifs sur la santé publique.
- Emplois verts. Récemment, le gouvernement wallon a pris des mesures concrètes visant à établir un pôle de compétitivité dédié aux nouvelles technologies environnementales. En s’inspirant du modèle des groupements de technologies propres existants ailleurs en Europe, le pôle apportera un appui aux jeunes entreprises et aux autres PME dans le domaine environnemental. Si ce modèle de groupement vert donne de bons résultats dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, il pourrait entraîner une hausse des emplois verts, ainsi que l’émergence d’un nombre accru d’investissements étrangers dans cette région, notamment au vu de son emplacement stratégique en Europe.
- Mettre à profit Bruxelles. La Fédération Wallonie-Bruxelles présente l’avantage d’être proche, à la fois géographiquement et politiquement, de Bruxelles. Cette proximité lui donne un accès direct à la communauté élargie de l’UE en matière de coordination de l’action publique, de transferts de technologies et d’échanges de meilleures pratiques relatives à la croissance verte. C’est également une occasion de mettre en avant les possibilités d’investissement vert de la Fédération Wallonie-Bruxelles auprès des représentants de l’UE à Bruxelles, dans le but d’accroître les investissements étrangers.

TABLE DES MATIÈRES