Méthodes et outils mobilisés pour réaliser l'évaluation
Les bureaux d’études congolais utilisent plusieurs méthodes et outils pour réaliser leurs évaluations. Il s’agit principalement de la méthode d’expert, des enquêtes sociales, des observations in situ, de la recherche documentaire, de la matrice d’interaction entre composantes environnementales et activités sources d’impacts, et des fiches d’identification d’impacts.
Ainsi, la définition des variantes étudiées consiste en des options ou des solutions de remplacement possibles à un projet de base. Ces variantes, qui se présentent comme autant de variations autour d’une même idée de projet, peuvent aller jusqu’à l’option sans intervention. Elles portent sur la définition de l’ensemble des options réalisables d’un projet et sur leur comparaison en fonction des critères environnementaux, en vue d’un choix éclairé. Elles peuvent concerner la localisation du projet, le choix de la technologie et les mesures d’atténuation.
Quant à la définition du périmètre de l’étude, elle procède par une analyse des relations existant entre les composantes du projet à ses diverses phases (préparation, construction, exploitation, démantèlement) et les composantes du milieu biophysique et humain. La dimension de l’aire de l’étude, qui comprend le site d’implantation du projet et ses zones d’influence directe et indirecte, varie pour chaque enjeu. Le choix d’une échelle appropriée est donc nécessaire.
L’identification des enjeux et le recueil des préoccupations des populations sont pour leur part réalisés au moyen d’enquêtes sociales. L’information, la consultation et la concertation avec les populations ainsi que les principaux acteurs et parties prenantes aux projets et sous-projets apparaissent comme étant les étapes majeures de la consultation publique. Celle-ci vise à prendre en compte les contraintes environnementales et sociales liées à l’exécution de chaque activité du projet. La consultation et la participation publiques mettent l’accent sur le contexte environnemental et social en rapport avec les composantes du projet. Le processus de consultation renvoie à la nécessité d’associer pleinement les populations locales dans l’identification des besoins, le suivi des activités et leur évaluation, dans une perspective de contrôle citoyen, de partage des informations, de participation et d’efficacité sociale.
L’analyse de l’état initial se fait sur la base d’indicateurs définis à partir des éléments valorisés de l’environnement et des enjeux environnementaux. Elle démarre par l’analyse de l’information existante colligée dans les banques de données, les rapports gouvernementaux, les travaux scientifiques, la cartographie, les photographies aériennes et les images satellites. Cette analyse définit notamment avec exactitude les méthodes utilisées, leur précision, leur fiabilité, l’année de la prise des mesures et l’échelle de l’observation. Elle se rapporte également à des entrevues avec les experts scientifiques ou locaux du milieu et à des études de terrain afin de mettre à jour les données ou de les compléter.
L’identification des impacts s’obtient grâce à la matrice d’interaction entre les composantes environnementales et les activités sources d’impacts. La Fiche d’identification d’impacts est un outil essentiel de cet exercice. Ainsi, l’analyse de ces impacts regroupe un ensemble d’étapes, dont la définition des impacts appréhendés, la détermination de l’état futur du milieu, ainsi que l’évaluation de la grandeur des impacts, de leur importance et de leur signification.
Quant à l’élaboration du PGE, elle permet d’orienter les activités du projet de manière à assurer systématiquement la prise en compte et la gestion des questions environnementales et sociales dans toutes les activités mises en œuvre. Le PGE est conçu comme un cadre de gestion des activités pour une mise en œuvre efficace et efficiente des différentes mesures proposées. Il décrit les mesures requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroître les impacts positifs. Le PGE a pour objet de faire respecter les engagements environnementaux et sociaux du projet. Il contribue à renforcer de façon effective l’apport du projet dans le développement socioéconomique durable des zones cibles.
